Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Né à La Bassée en 1761 (près de Lille) fils d'un sculpteur sur bois a été élevé à Douai, où il s'initie à la peinture auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet. Il étudie ensuite la peinture en trompe-l'œil à Arras auprès de Dominique Doncre avant de s'établir à Paris en 1785. Pour vivre, il se fait portraitiste. Entre 1789 et 1791.
Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes galants ou grivois. En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar, révolutionnaire puritain, et la Société républicaine des Arts menace de le faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public. Pour sa défense, il invite les agents du Comité à venir dans son atelier et leur montre une série de toiles sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat exécuté à l'occasion du concours de l'an II organisé par le gouvernement révolutionnaire.
Ses peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire et la Restauration. Elles sont très appréciées par le public du Salon, qui lui attribue une médaille d'or en 1804.
En 1823, Boilly produit une série de lithographies humoristiques intitulée "Les Grimaces".
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient membre de l'Institut de France en 1833. Son œuvre, qui compte au total environ 4500 portraits (dont seulement le dixième nous est parvenu) et cinq cents scènes de genre, passe de mode après la Restauration.